Défis sémiotiques de l’écriture du mort dans la littérature de la tombe

Cet article aborde la question du corps après la mort telle que la tradition arabo-musulmane le décrit d’abord dans le Coran et les hadiths (paroles du prophète Mahomet), puis dans l’abondante littérature de 'Adhâb al-Qabr (les terreurs salutaires de la tombe). C’est un sujet qui est étroitemen...

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Published inSemiotica Vol. 2024; no. 259; p. 79
Format Journal Article
LanguageEnglish
Published Berlin Mouton de Gruyter 01.09.2024
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ISSN0037-1998
1613-3692
1613-3692
DOI10.1515/sem-2023-0045

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Summary:Cet article aborde la question du corps après la mort telle que la tradition arabo-musulmane le décrit d’abord dans le Coran et les hadiths (paroles du prophète Mahomet), puis dans l’abondante littérature de 'Adhâb al-Qabr (les terreurs salutaires de la tombe). C’est un sujet qui est étroitement lié à la sémiotique du corps, à la sémiotique de la religion et à la sémiotique de la culture car il est au carrefour de diverses problématiques relatives à la communication entre corps finis et vivants, au rôle structurant des lieux comme la tombe, l’au-delà ou dar al barzagh (équivalent – avec nuance – du purgatoire chrétien), et aux stratégies utilisées pour produire du sens dans un monde qui se veut intemporel, sans sens et sans espace, celui de la mort. Quel corps la tombe postule-t-elle ? Comment le récit du tombeau, avec ses catégories finies, joue-t-il avec un corps nié, mais en même temps indispensable ? On s’intéressera particulièrement à la question de la spatialité de la tombe, de la caractérisation du mort, de la nature des mondes possibles de la tombe, ainsi qu’à d’autres questions relatives au pacte communicatif qui s’établit entre le corps du mort et ceux des vivants. This article studies the question of the body after death as the Arab-Muslim tradition describes it first in the Quran and the Ḥadīth (words of the Prophet Muhammad), then in the abundant literature of ‘Adhāb al-Qabr (the salutary terrors of the grave). It is a subject that is closely linked to the semiotics of the body, the semiotics of religion and the semiotics of culture because it is at the crossroads of various issues relating to communication between finite and living bodies, the structuring role of places like the tomb, the afterlife or Dar al-Barzakh (equivalent – with nuance – of Christian purgatory), and to the strategies used to produce meaning in a world that claims to be timeless, without meaning and without space, that of dead. What body does the grave postulate? How does the narrative of the tomb, with its finite categories, play with a body denied, but at the same time indispensable? We will be particularly interested in the question of the spatiality of the tomb, the characterization of the dead, the nature of the possible worlds of the tomb, as well as other questions relating to the communicative pact which is established between the body of the dead and those of the living.
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ISSN:0037-1998
1613-3692
1613-3692
DOI:10.1515/sem-2023-0045