Intérêt clinique d’une supplémentation alimentaire dans la prise en charge de l’homme infertile

Résumé Bien que longtemps négligée, l’alimentation joue pourtant un rôle majeur dans le maintien de la fonction reproductive de l’homme. Si des premiers résultats cliniques indiquent que des régimes alimentaires sains sont associés à de meilleurs paramètres spermatiques, il n’existe pas de consensus...

Full description

Saved in:
Bibliographic Details
Published inMédecine de la Reproduction Vol. 22; no. 1; pp. 28 - 39
Format Journal Article
LanguageFrench
Published JLE Éditions 2020
Subjects
Online AccessGet full text
ISSN2650-8427
2650-698X
DOI10.1684/mte.2020.0779

Cover

More Information
Summary:Résumé Bien que longtemps négligée, l’alimentation joue pourtant un rôle majeur dans le maintien de la fonction reproductive de l’homme. Si des premiers résultats cliniques indiquent que des régimes alimentaires sains sont associés à de meilleurs paramètres spermatiques, il n’existe pas de consensus sur l’intérêt d’une supplémentation systématique en vitamines et en oligoéléments. Une telle supplémentation peut néanmoins se justifier en cas de carence alimentaire avérée ou dans certaines situations particulières comme lors d’une altération de l’équilibre redox avec un impact négatif sur la fertilité. Des compléments alimentaires contenant en particulier des vitamines C ou E, des oligoéléments comme le sélénium ou le zinc, des substances nutritionnelles comme la L-carnitine, le coenzyme Q10 ou des oméga-3 ont montré, dans des essais randomisés en double aveugle contrôlés par placebo, leurs capacités respectives à améliorer plusieurs paramètres spermatiques conventionnels ainsi que la fragmentation de l’ADN spermatique. De nouveaux essais sont néanmoins encore nécessaires pour mieux appréhender à la fois les meilleures associations de nutriments et leurs dosages optimums afin de pouvoir apporter une réponse adaptée à chaque patient. Abstract Though it has been neglected for too long, nutrition plays a major role in maintaining human reproductive function. While clinical data show a positive relationship between healthy diets and better semen parameters, no consensus has been reached on systematic prescription of oral supplementation. However, a proven dietary deficiency or a specific setup, like an altered redox balance, can justify their usage. In double-blind, randomised, placebo-controlled trials, food supplements, particularly those composed of vitamins C or E, trace elements such as selenium or zinc, nutritional substances such as L-carnitine, coenzyme Q10 or oméga-3, have shown abilities to improve conventional semen parameters or sperm DNA fragmentation. Nevertheless, further studies are required to achieve optimal dosage and ideal combination of nutrients, both necessary to provide the appropriate response to each patient.
Bibliography:Janvier-Février-Mars 2020
ISSN:2650-8427
2650-698X
DOI:10.1684/mte.2020.0779