Infection à cytomégalovirus chez la femme enceinte
Avec une prévalence de 0,3 à 1 %, l’infection à cytomégalovirus (CMV) est la cause la plus fréquente d’infection congénitale. Des séquelles neurologiques et auditives de gravité variables surviennent chez environ 20 à 25 % des nouveau-nés infectés. L’infection congénitale peut compliquer une infecti...
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| Published in | Revue francophone des laboratoires Vol. 2019; no. 509; pp. 35 - 43 |
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| Main Authors | , |
| Format | Journal Article |
| Language | French |
| Published |
Elsevier Masson SAS
01.02.2019
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| Subjects | |
| Online Access | Get full text |
| ISSN | 1773-035X 1773-035X |
| DOI | 10.1016/S1773-035X(19)30035-8 |
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| Summary: | Avec une prévalence de 0,3 à 1 %, l’infection à cytomégalovirus (CMV) est la cause la plus fréquente d’infection congénitale. Des séquelles neurologiques et auditives de gravité variables surviennent chez environ 20 à 25 % des nouveau-nés infectés. L’infection congénitale peut compliquer une infection maternelle primaire ou non primaire, avec une morbidité identique. La primo-infection est diagnostiquée par une sérologie à 12-13 semaines d’aménorrhée avec dosage des IgG et des IgM suivi d’une avidité des IgG, si les IgG et les IgM sont positives. Aucun outil n’est validé pour le diagnostic des infections non primaires. L’infection fœtale est recherchée par PCR CMV dans le liquide amniotique. L’imagerie et le dosage de marqueurs biologiques fœtaux permettent d’établir le pronostic de l’infection. À la naissance, le diagnostic est fait par PCR sur échantillon salivaire ou urinaire prélevé dans les 3 premières semaines. Des faux positifs sont possibles notamment dans les échantillons salivaires, cependant un biologiste entraîné les repère facilement car leur charge virale est très faible. Le diagnostic rétrospectif par PCR CMV sur sang séché du carton de Guthrie est possible avec une sensibilité très variable d’une technique à l’autre. Il n’y a pas de traitement anténatal complètement validé. Le traitement néonatal par valganciclovir en cas d’atteinte du système nerveux central permet d’obtenir une amélioration réelle mais modeste de l’audition et des fonctions cognitives.
With a worldwide prevalence of between 0.3 and 1 %, congenital cytomegalovirus (CMV) infection is the main cause of congenital infection. Long term neurological or audiological sequelae are seen in 20 to 25 % of infected new-borns. Congenital CMV may follow maternal primary infection or maternal non-primary infection, with comparable morbidity. The diagnosis of maternal primary infection can be done at 12 to 13 weeks gestation by serology using a 2 steps algorithm. IgG and IgM are first tested and in cases with positive IgG and IgM, IgG avidity is tested. There are no tools validated to achieve the diagnosis of maternal non-primary infection. It is therefore not advisable to prescribe a CMV serology to a already known as seropositive. Diagnosis of fetal infection relies on CMV PCR in amniotic fluid. The prognosis of an infected fetus is based upon imaging and fetal laboratory markers. At birth, diagnosis relies on CMV PCR in saliva or urine collected in the first 3 weeks. False positive particularly in saliva sample are possible, a confirmation in a second sample is mandatory. Retrospective diagnosis on dried blot spots of Guthrie cards is possible with varied sensitivity depending on the assays used. No antenatal treatment is completely validated. Valganciclovir treatment in neonates with CNS involvement has a proved albeit modest efficacy with improvement or stabilization of hearing. |
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| ISSN: | 1773-035X 1773-035X |
| DOI: | 10.1016/S1773-035X(19)30035-8 |